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Faire Fany

 Ah, « Embrasser Fanny », quelle belle tradition ! Voilà une histoire qui fleure bon le pastis et les cigales ! Figurez-vous que cette expression, qui fait sourire les boulistes et trembler les maladroits, date de bien loin. Imaginez : vous êtes là, au soleil, boule en main, confiant comme un coq sur son tas de fumier, et vlan ! 13 à 0. Pas un point, rien, le néant ! Vous voilà condamné à embrasser les fesses rebondies de la fameuse Fanny.

Mais pourquoi ? me direz-vous ! L’origine de cette fameuse Fanny, voilà un vrai mystère digne d’une partie de pétanque sous un soleil de plomb ! Certains disent que la fanny originelle date des années 1870 et qu’elle était une demoiselle de la Croix-Rousse à Lyon, là-bas, entre les pentes escarpées et les canuts, d’autres vous jureraient, pastis à la main, qu’avant la première guerre mondiale, elle était serveuse dans un café du Grand-Lemps, en Isère. Quel que soit son âge et son origine cette généreuse jeune fille, que l’on imagine aisément avec des formes généreuses et peu farouche, il faut le dire, avait sa méthode pour consoler les perdants. Un petit coin tranquille, une robe qui se soulève, et hop, les fesses à l’air ! Le perdant, soudainement moins déprimé, embrassait la source de ce bonheur avec une dévotion toute particulière. C’est ainsi, mes amis, qu’est née l’expression « Être Fanny ». Ah, que voulez-vous, c’était une autre époque…

Mais ne croyez pas que tout cela est récent ! Non, non, déjà en 1718, à Paris, on parlait de « baiser le cul de la vieille ». Ah, ces Parisiens, ils n’ont pas attendu la pétanque pour trouver des excuses pour des baisers un peu particuliers !

Alors, Lyon, l’Isère, ou Paris ? Allez savoir ! Ce qui est sûr, c’est que peu importe de quand et d’où elle vient, Fanny a fini par devenir une légende. Et qu’on soit à l’ombre des platanes ou sur une place pavée, quand le score est de 13 à 0, tout le monde est d’accord : c’est Fanny qu’il faut embrasser, et avec le sourire s’il vous plaît !

De nos jours, plus besoin de chercher une demoiselle prête à se dévêtir en public. Non, non, chaque club, chaque terrain à sa version d’une Fanny postiches, bien dodues, qui n’attend que le prochain malheureux à genoux, prêt à faire son mea culpa devant toute l’assemblée. C’est qu’on ne plaisante pas avec la tradition !

Allez, à vos boules, et que le meilleur gagne… ou embrasse !

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